Le temps est une notion hautement complexe qui touche à la philosophie, à l’histoire, aux religions, à la physique, à la biologie… et bien sûr à l’astronomie. Les mouvements apparents du Soleil et de la Lune rythment la vie des hommes depuis toujours : ils sont à la base du calendrier, ou plutôt des calendriers… Mais l’horloge cosmique est bien imparfaite comparée aux vibrations des atomes. Ces dernières permettent aujourd’hui de mesurer le temps avec une précision fabuleuse : on est loin des clepsydres, des cadrans solaires, des horloges à balancier, témoins d’une époque révolue où le temps semblait « s’écouler uniformément, sans aucune relation au monde extérieur », comme l’a dit Newton. En fait, le temps et l’espace sont intimement liés, au sein d’un concept difficile à appréhender, celui de l’espace-temps, un espace-temps qui n’est pas figé, mais qui est modelé par la matière et dont la forme dicte leurs mouvements aux objets et à la lumière qui le traversent : la relativité générale d’Einstein heurte notre bon sens, mais dans l’immensité de l’Univers, ses lois sont vérifiées en permanence, et, parce que la lumière ne se propage pas instantanément, elle est pour les astronomes un puissant moyen de remonter le temps, le temps cosmique, dont l’origine leur échappe…