Né à Belgentier (Var) en 1580, Peiresc, qui a vécu toute sa vie à Aix, où il était magistrat au Parlement de Provence, reste encore inconnu de la majorité de nos concitoyens. Pourtant, à son époque, il faisait partie des personnalités les plus en vue. Il n’a rien publié mais il a participé à toutes les grandes avancées de son époque. Il a laissé quantité de manuscrits dont un grand nombre sont conservés au Musée Inguimbertine de Carpentras.
Outre sa charge au Parlement de Provence, il était abbé comandataire de Guïtres et seigneur de Peyresq, petit village des Alpes de Haute Provence. Dans sa jeunesse il fit un véritable voyage initiatique en Italie où il rencontra Galilée, Pinelli, Rubens et bien d’autres qui furent parmi ses nombreux correspondants.
Docteur en droit de l’Université d’Aix, il s’intéressa à tout ce qui l’entourait.
Faisant suite à Galilée, il fut le premier en France à observer les satellites de Jupiter. Il intervint auprès de Rome pour défendre Galilée. Peiresc découvrit la nébuleuse d’Orion (M42).
Botaniste, il fut à l’origine de l’introduction de nouvelles espèces végétales en France.
Physiologiste, il fut le premier à mettre en évidence la circulation dans les « veines lactées » (chylifères). Le premier également, il donna la bonne interprétation des « pluies » de sang observées dans les campagnes.
Historien, il prouva que Jules César, lors de la conquête de l’Angleterre, quitta la France de St Omer et non de Calais, comme on le croyait alors.
C’est lui qui, le premier, mit en place une observation coordonnée d’une éclipse de Lune pour améliorer la détermination des longitudes. Il réussit à montrer que la Méditerranée était plus « courte » de 1 000 km que ce qu’indiquait la carte de Ptolémée.
Ses restes se trouvent dans la chapelle des Fabri, à l’intérieur de l’église de la Madeleine à Aix, mis en valeur par un tombeau réalisé par Chastel, qui fut l’objet d’une rocambolesque aventure.