Les Mésopotamiens avaient acquis une connaissance remarquable du mouvement des astres. Il suffit de penser au système sexagésimal qui se survit aujourd’hui dans l’arpentage du ciel et de découpage du temps, à l’élaboration de la moitié des constellations antiques, ou encore au comput zodiacal. Des découvertes faites ces dernières décennies montrent que nous ne leur sommes pas seulement redevables de la consignation de nombreuses observations, mais aussi de bien des innovations conceptuelles que nous attribuions jusqu’ici aux Grecs, lesquels n’hésitaient d’ailleurs pas à se référer à ceux qu’ils considéraient comme leurs prédécesseurs. Un rapide inventaire de ces connaissances, qui recèle bien des surprises, est une juste reconnaissance de la contribution de l’astronomie mésopotamienne à notre patrimoine scientifique et culturel.
Roland Laffitte est chercheur indépendant et essayiste. Il est secrétaire de la SELEFA (Société d’Études Lexicographiques et Étymologiques Françaises et Arabes) qui édite le site www.uranos.fr consacré à l’histoire de l’astronomie et des représentations célestes. Il est l’auteur de Le ciel des Arabes – Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012.