Le Planétarium Peiresc, tel le Phénix, renaît de ses cendres. Et ce n'est pas une image : en août 2008, le bâtiment du parc Saint-Mitre a été endommagé par un incendie accidentel et est resté fermé de longs mois. Il n'a rouvert qu'en janvier 2009.
Et pour la première année de sa résurrection, il a tout simplement battu son record : « On va dépasser les 6 000 entrées sur l'année, déclare Philippe Malburet, le président de l'association des Amis du Planétarium Peiresc, alors qu'en 2005 — la meilleure année — on avait enregistré 4 200 entrées. »
Même pour un planétarium, cet excellent résultat n'a pas pu tomber du ciel. Il est le fruit d'un travail mené dans plusieurs directions et dès la réouverture du site : « Depuis janvier, complète Pierre Fernandez, l'un des piliers de l'association, nous organisons une séance tous les samedis, ouverte à tous les publics et sur un thème qui change chaque semaine. »
Les spectateurs ont droit, pour le même prix (2 €), à une projection, à l'intérieur du dôme du planétarium, du ciel du soir et à un diaporama.
Depuis la mi-novembre, ce genre d'animation est également reproduit le mercredi après-midi, pour les enfants, sous l'intitulé « Les mercredis du Planétarium » (cf. ci-dessous).
La semaine entre Noël et le Jour de l'An, des séances publiques étaient même prévues tous les jours à 15h.
Les Amis du Planétarium poursuivent évidemment leur cycle de « conférences Peiresc ». La dernière a eu lieu le jeudi 17 décembre. Elle était donnée par Nancy Prin-Derre, membre de l'association, sur le thème : « Mars la Rouge ». La suivante sera présentée par l'historien Marc Fumaroli, de l'Académie Française. Consacrée à l'astronome Peiresc, elle aura lieu le vendredi 22 janvier, à 19h, à la Cité du livre.
Enfin, l'association a acheté — d'occasion — un télescope Dobson. Il a un grossissement moyen (x32), mais un champ d'observation assez large. « On compte organiser ponctuellement quelques séances d'observation, conclut Philippe Malburet. Par exemple, des satellites de Jupiter, pour le 400e anniversaire de leur découverte par Galilée, le 7 janvier 1610. »
On le voit, les Amis du Planétarium ne manquent pas d'idées et envisagent déjà en 2010… de battre le record de 2009 !
Paul-Henry Fleur
L'association vient de se doter d'une coupole gonflable, mobile, qui lui permet d'organiser des manifestations dans divers lieux.
Pour la résurrection du Planétarium Peiresc, l'association s'est offert un petit cadeau : un dôme gonflable, de 4,50 mètres de diamètre, à l'intérieur duquel l'association peut réunir 20 à 25 personnes et présenter des séances de projection. Exactement comme sur le site du parc Saint-Mitre.
La différence, de taille, est que cette structure-là est mobile. En fonction des demandes, l'association peut organiser des animations dans une école, un centre aéré, une médiathèque, une maison de retraite… Déjà, le planétarium mobile s'est rendu dans les commmunes de Gardanne, La Tour-d'Aigues et même Miramas. La pompe est amorcée…
Pour le président de l'association, Philippe Malburet, « c'est un équipement qui vient compléter la structure fixe ; il va nous permettre de toucher un public qui ne vient pas nous voir. »
Tout travail méritant salaire, l'association demande un prix de 70 € pour organiser une séance d'une heure, à quoi s'ajoutent des frais de déplacement de 0,35 € le kilomètre. « Nous comptons acheter un projecteur d'étoiles numérique, qui coûte 9 000 € »
Pour l'achat du dôme gonflable, l'association a bénéficié d'une subvention dans le cadre de l'année mondiale de l'astronomie, d'une aide de la « réserve parlementaire » du député Christian Kert et d'une subvention exceptionnelle de la Ville d'Aix.