Conférence présentée par | avec la collaboration de | |||
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Marie-Christine Maurel | Frances Westall | et | Alessandro Morbidelli | |
Directrice du Laboratoire ANbioPhy | Directrice de Recherche au CNRS | Chercheur au CNRS |
Trois chercheurs de renommée mondiale (une exobiologiste, une géologue et un planétologue) se relaieront chacun dans sa discipline, pour nous expliquer les dernières découvertes scientifiques sur ce sujet passionnant.
Avec Marie-Christine Maurel, directeur du laboratoire ANbiophy (Paris VI), nous évoquerons l’approche biologique de la question : quels sont les ingrédients nécessaires à l’apparition de la vie, où trouve-t-on ces éléments dans l’espace et quels sont les modèles de leur évolution ? Quelles sont les hypothèses du passage de la soupe prébiotique à la complexité extraordinaire du vivant ?
Nous aborderons ensuite le sujet des origines par la vision géologique, grâce à Frances Westall, directeur de recherche du département exobiologie au centre CNRS de biophysique d’Orléans. Les molécules organiques synthétisées dans l’espace ont-elles conduit à l’émergence du vivant sur la Terre prébiotique il y a plus de 4 milliards d’années ? Pour répondre à cette question, nous étudierons l’hypothèse que la matière organique a été importée de l’espace par les météorites ou les micrométéorites. Nous évoquerons aussi les derniers travaux d’analyse de traces de vie microbienne dans les sédiments les plus anciens (3,5 milliards d’années) permettant d’acquérir une meilleure connaissance de l’évolution de la vie à cette période.
La conférence se terminera par l’intervention d’Allessandro Morbidelli, chercheur en astrophysique à l’observatoire de Nice et planétologue impliqué directement dans le projet Curiosity, la fameuse sonde martienne qui s’est posée avec succès sur la planète rouge le 6 août dernier. Nous essaierons de voir le sujet des origines vu sous l’angle de l’étude des planètes : le système solaire possède une planète habitable, la Terre. Il y a encore peu, on pensait que tout système planétaire devait plus ou moins ressembler au nôtre, et donc que les planètes habitables étaient nombreuses. Mais les découvertes des planètes extrasolaires ont démontré qu’il y a une énorme diversité entre systèmes planétaires dans la galaxie. Dans la plupart des cas, les planètes géantes ont des orbites très excentriques, et des grosses planètes ont migré vers leur étoile, en traversant au passage la « région habitable ». Ces phénomènes ont probablement empêché la formation ou la survie d’une planète comme la Terre. On pense commencer à comprendre pourquoi le système solaire a évité une telle évolution hostile. La raison serait une combinaison d’évènements assez chanceuse… Ceci jette une froideur sur l’optimisme répandu quant à l’existence de nombreuses planètes habitables dans la galaxie…